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Le New Jersey, nouveau QG du foot mondial : Porto, Flamengo, Al Ahly et Salzbourg à portée de supporters français

1. Quatre camps d’entraînement dans l’« État-jardin »

À dix jours du coup d’envoi du Mondial des clubs 2025, quatre écuries majeures – FC Porto, CR Flamengo, Al Ahly et Red Bull Salzburg – ont officiellement posé leurs valises au New Jersey. Le Dragon portugais s’installe sur le campus de Rutgers University à Piscataway ; les Cariocas de Flamengo ont réservé les terrains ultra-modernes de Stockton University à Galloway, à deux pas d’Atlantic City ; les Égyptiens d’Al Ahly occupent le complexe sportif de la Pingry School à Basking Ridge ; enfin, le club autrichien de Salzbourg s’entraîne dans le centre haute performance des New York Red Bulls à Whippany. Quatre points stratégiques distants de moins de 90 km les uns des autres : jamais un même État n’avait concentré autant de camps pour un tournoi FIFA.

2. Logistique gagnante et affinités culturelles

Si le New Jersey l’emporte sur la Floride ou la Californie, c’est d’abord grâce à sa proximité avec trois stades de groupe (MetLife Stadium, Lincoln Financial Field, Audi Field) et à la densité de ses axes ferroviaires. Newark Liberty accueille plus d’une dizaine de vols directs quotidiens depuis Paris-CDG : de quoi séduire Porto et sa diaspora portugaise installée dans l’« Ironbound ». Même logique pour Flamengo : la forte communauté brésilienne du New Jersey – la troisième des États-Unis – promet des tribunes colorées et un soutien à domicile. Quant à Al Ahly, c’est l’accès rapide à New York et à Philadelphie qui a pesé, tout comme la présence d’une large diaspora égyptienne dans le corridor I-95. Salzburg, enfin, profite du lien naturel avec la marque Red Bull, propriétaire des installations whippanyaises.

3. La nouvelle Mecque des fans tricolores

Pour les supporters français, l’équation est simple : un vol de six heures, un pass NJ Transit, et quatre équipes de prestige réunies sur un territoire grand comme la Bretagne. Les entraînements à Rutgers (Porto) et Stockton (Flamengo) prévoient déjà des open sessions de 45 minutes la veille des matches ; l’occasion rêvée d’approcher Diogo Costa ou Gabriel Barbosa sans passer par la billetterie des stades. À Basking Ridge, Al Ahly ouvrira ponctuellement ses portes aux clubs amateurs locaux : une aubaine pour les jeunes talents francophones scolarisés dans le North Jersey. Salzbourg, de son côté, organise un fan day conjoint avec le New York Red Bulls, avec dédicaces et vente de maillots co-brandés.

4. Une atmosphère d’avant-match unique

Le calendrier va transformer le New Jersey en véritable fan park permanent. Les jours sans match, les supporters pourront enchaîner : matinée à Whippany pour observer la méthode Red Bull, déjeuner portugais dans le quartier de Ferry Street, après-midi sur les pelouses de Piscataway pour voir Conceição répéter ses phases arrêtées, et soirée tailgate autour d’Atlantic City avant Flamengo-Chelsea à Philadelphie. Les bars irlandais de Hoboken et les lounges latinos de Newark ont déjà mis en place des écrans géants et des « happy hours » dédiés à chaque club.

5. Retombées locales et héritage durable

Le département du tourisme estime à 70 000 visiteurs étrangers le flux supplémentaire entre le 10 juin et le 1er juillet, dont une forte proportion venue d’Europe francophone. Hôtels de la côte, restaurants portugais de l’Ironbound ou casinos d’Atlantic City : tout le tissu économique se prépare à ce mini-rush. Au-delà de la manne immédiate, les autorités voient dans ces camps un levier pour pérenniser l’intérêt pour le soccer avant la Coupe du monde 2026. Rutgers et Stockton négocient déjà des stages estivaux avec des clubs de Ligue 1 ; Pingry School espère pérenniser un tournoi international U15 ; et le centre de Whippany, remodelé pour Salzbourg, restera un outil de recrutement pour la filière Red Bull.

6. Mode d’emploi pour les supporters français

Se rendre aux camps : depuis Newark Penn Station, comptez 40 min en train jusqu’à New Brunswick (Rutgers/Porto), 1h 20 jusqu’à Morristown puis taxi pour Whippany (Salzburg), 45 min de bus jusqu’à Basking Ridge (Al Ahly), et 90 min de voiture par la Garden State Parkway vers Galloway (Flamengo). Billets d’entraînement : la plupart des séances sont gratuites mais nécessitent une inscription en ligne ; ouvrez l’œil, les quotas partent en moins d’une heure. Règles d’accès : sacs transparents, bouteilles vides, pas de fumigènes. Astuce budget : loger à Jersey City ou Hoboken réduit de 20 % le prix moyen d’une chambre tout en restant à moins d’une heure de route de chaque site.

7. Conclusion : un laboratoire grandeur nature pour le Mondial 2026

Avec ces quatre camps d’élite, le New Jersey s’offre un avant-goût de la Coupe du monde. Pour les clubs, c’est une opportunité de s’acclimater ; pour les Français de la côte Est ou de passage, l’occasion d’un tourisme footballistique inédit ; pour les instances américaines, le test parfait d’une logistique qui devra absorber, dans un an, 48 sélections nationales. Plus qu’un simple camp de base, l’« État-jardin » se présente désormais comme le carrefour où se croisent ambitions sportives et passion populaire.