Le 15 juin, sous le soleil californien du Rose Bowl (90 000 places), le Paris Saint-Germain lance son Mondial des clubs 2025 face à l’Atlético de Madrid. C’est la toute première rencontre du groupe B — et, déjà, un virage : le vainqueur prendra une sérieuse option sur la qualification directe pour les huitièmes, tandis que le perdant se verra remettre la pression de Botafogo et des Seattle Sounders dans un calendrier condensé (trois matches en huit jours). Pour Luis Enrique, auréolé d’un printemps européen triomphal, l’enjeu est de confirmer immédiatement que son PSG peut transposer son football de possession sur la scène mondiale. Diego Simeone, lui, rêve d’un coup fondateur qui installerait son équipe dans la peau d’un véritable outsider du tournoi.
Depuis janvier, l’Atlético a peaufiné un pressing plus haut qu’à l’accoutumée : bloc 4-4-2 avancé, orientation vers les couloirs, enclenchement dès la première passe latérale adverse. L’idée est simple : interdire la relance courte, inciter le porteur à jouer long, puis récupérer les seconds ballons à 40 mètres du but. En championnat, cette mécanique a offert à Madrid une moyenne de huit récupérations hautes par match sur les six dernières journées. Les hommes de Simeone ciblent particulièrement la zone entre latéral et central, où surgissent Griezmann ou Correa pour couper les lignes de passe verticale et déclencher un contre fulgurant.
Conscient du danger, Luis Enrique a planifié des circuits de relance à trois défenseurs avec Marquinhos en « libéro » bas pour attirer la première vague, puis des latéraux très larges afin d’étirer le rideau madrilène. Au milieu, Vitinha descend régulièrement à hauteur de la charnière pour créer une supériorité numérique et lancer Hakimi ou Mendes dans le dos des ailiers adverses. L’objectif : faire sortir l’Atlético de sa zone de confort et exploiter les espaces libérés derrière la ligne de pression. Paris répète aussi la sortie longue vers Désiré Doué, pour forcer les centraux rojiblancos à défendre face au jeu — un scénario que Simeone déteste.
Au-delà des aspects tactiques, ce duel pèse sur le capital confiance des deux équipes. Un succès ouvrirait à Paris la perspective d’une rotation dès le deuxième match, offrant du repos à des cadres qui enchaînent depuis la finale de Ligue des champions. À l’inverse, une défaite placerait les Parisiens dans la même situation qu’au Qatar 2022 : dos au mur dès la 2e journée. Pour l’Atlético, créer l’exploit face au favori européen cimenterait le discours de Simeone sur la « force du collectif » et relancerait l’espoir d’un premier titre mondial. Dans cet environnement neutre mais chaud-bouillant, l’équipe qui imposera son rythme mental — autant que son pressing — dessinera sans doute la suite de son histoire dans ce Mondial des clubs 2025.
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